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Deux semaines en Islande : un itinéraire en été

Dernière mise à jour : 19 nov. 2022

C'est parti pour un road trip en Islande, un tour de l'île à bord d'un super combispace, une aventure d'un peu plus de deux semaines. L'Islande c'est un voyage qu'on n'oublie pas, un pays qui marque, qu'on a envie de découvrir et de redécouvrir encore et encore, ce sont des expériences qui dépassent toutes les attentes. Oui, l'Islande est aussi incroyable que cela.


 

A V A N T D ' A L L E R P L U S L O I N

• Retrouvez les infos pratiques, le budget, les points culture, nos photos, etc. avec L'Islande, la fiche pays

• Retrouvez une liste non exhaustive des petites choses à savoir avant de partir en Islande : Voyager en Islande, les petites choses à savoir

 

Notre itinéraire complet


JOUR 1 • Arrivée

JOUR 2, 3, 4 • Trek de Laugavegur

JOUR 5 • Þingevellir, Geysir, volcan Geldingadalur

JOUR 6 • Cascades, macareux, Vik et sa plage de sable noir, Canyon Fjaðrárgljúfur

JOUR 7 Au pays de la glace : Fjallsárlón, Jökulsárlón, Diamond Beach

JOUR 8 • Les Fjords de l'Est - Seyðisfjörður, canyon Stuðlagil, renards arctiques

JOUR 9 • Enorme cascade (la plus grosse), fer à cheval, Husavik

JOUR 10 • Godafoss > Akureyri

JOUR 11 • Stop Rocher éléphant Camping westfjords avec bain chaud naturel

JOUR 12 • Plage de sable rose Rauðasandur et les falaises de Látrabjarg

JOUR 13 • La magnifique cascade Dynjandi, un tunnel one way, Ísafjörður > Drangsnes.

JOUR 14 • La péninsule de Snæfellsnes

JOUR 15 • Un retour au volcan...

JOUR 16 • Reykjavik


 


Jour 1 - Arrivée puis stop 👍 pour Landmannalaugar

Nous atterrissons à Husavik à 14h. Une seule envie nous anime : profiter des quelques jours de très beau temps annoncé pour faire une partie de l'incroyable trek de Laugavegur dans les Highlands. On file déposer les affaires inutiles pour le trek dans les lockers de la gare routière de Reykjavik (il n'y a pas de lockers à l'aéroport) puis on débute le stop ici-même, en pleine ville. Ce n'est pas la meilleure idée que nous avons ^^, mais nous y sommes et nous croyons en notre bonne étoile.


Le trajet pour se rendre à Landmannalaugar, départ de ce trek de folie, est long et très cher, alors on a préféré opter pour le stop. En plus d'économiser pas moins de 200€ chacun, nous allons rencontrer des Islandais et ça, ça nous met le cœur en joie. Nous attendons un bon moment... Puis la première voiture se présente, nous montons à bord avec le sourire. C'est un Islandais qui se prénomme Kristján, il sort du travail, il bosse à la mairie et il est très cool. Il s'est arrêté car il avait peur qu'on attende trop longtemps en ville, si c'est pas mignon. Il nous dépose à la sortie de Reykjavik, on n'a jamais été aussi proche de l'arrivée, il ne reste plus que... 185 km haha. On attend un peu, ce n'est pas comme dans certains pays où il suffit de lever le pouce pour que quelqu'un s'arrête. Au final, ce seront 4 voitures, 4 magnifiques rencontres, 4 moments de partage avec doncKristján, Mabel, Monica et Aaron qui auront marqué cette première journée en terre islandaise. Malgré l'extrême gentillesse de notre dernier chauffeur Aaron qui fera un détour de 2h pour nous, nous n'arriverons pas à Landmannalaugar mais, grâce à lui, nous ne camperons pas si loin. À chaque fois que nous faisons de l'autostop, on se dit que c'est vraiment un magnifique moyen de se déplacer, il permet d'avoir de vraies discussions avec les locaux et d'en savoir plus sur leur pays, leur quotidien et leur façon de vivre, on a adoré.



Jour 2, 3 et 4 - Trek de Laugavegur


Autant vous le dire tout de suite, le trek de Laugavegur est un coup de cœur total, un immanquable de l'Islande à nos yeux. La succession de paysages grandioses et si différents font de ce trek l'un des plus beaux du monde, même s'il reste pour nous moins impressionnant que le trek de Huayhuash que vous avions fait au Pérou. Il peut se faire entre 2 et 5 jours, ponctués de 4 à 6 étapes. Ce n'est pas une boucle mais la marche peut s'effectuer dans un sens comme dans l'autre. Pour notre part, nous avons décidé de commencer à Landmannalaugar et de nous arrêter à Þórsmörk. Les choses étant posées, revenons là où Aaron nous a laissés, à notre petit campement à quelques kilomètres de Landmannalaugar...


• Jour 2 - Fin du stop, premier jour du trek Laugavegur

24km • 8h00 de marche • dénivelé positif • dénivelé négatif


La reprise du stop est très compliquée, des voitures - en nombre - passent mais ne s'arrêtent pas... Pendant 3h ! C'est long 3 heures. Surtout quand on se prend de la poussière dans la tête parce que, en plus de ne pas s'arrêter, ils passent à fond les ballons. Et, petite surprise réjouissante, on se rend compte qu'on n'a pas assez d'eau. Erreur ! Je peux vous dire que ça, ça met la pression. On commence un peu à s'agacer mais voilà que, de manière inespérée, deux vans remplis d'Italiens s'arrêtent et nous disent -"la solitudine"- "oui". Gracie mile. Nous faisons quelques stops photos avec eux, traversons des petites rivières en voiture et finissons par arriver à Landmannalaugar.


Nous débutons le trek à 12h pétante et, dès les premiers kilomètres, le spectacle est grandiose. Fumerolles, montagnes douces colorées, parterres de fleurs, et un ciel bleu magnifique. Ça grimpe bien et la pause déjeuner avec vue sur les magnifiques paysages de Landmannalaugar ne se fait pas attendre. Quelles couleurs ! Quelle atmosphère ! On se sent super bien dans nos chaussures de randonnée, on est en forme alors on décide de faire deux étapes dans la journée, de se rendre directement au deuxième camping pour y passer la nuit. Les paysages évoluent constamment, la terre fume puissamment par endroit, les mousses d'un vert éclatant que nous n'avions jamais vu dessinent des formes et apportent du contraste à ces terres désolées. La neige est présente en petite surface, elle s'accroche ici et là sur les montagnes lisses et marrons. C'est juste waouh. Par moment on marche sur la neige/glace, c'est chouette. On monte, on monte, jusqu'à arrivée en haut d'une montagne avec une vue plongeante à couper le souffle sur la vallée où nous allons dormir ce soir ! Le soleil de fin de journée troue les nuages et n'éclaire que certaines zones... On appelle ça des arches célestes nous. On se sent si chanceux. La descente qui s'ensuit nous casse les genoux. On finit en bas épuisés mais il nous reste quelques kilomètres et la traversée d'une petite rivière glacée... Ouch ça raffermit les mollets ! Et puis nous voyons le camping, enfin. Il fait assez froid, nous nous offrons une douche chaude à 2€, deux petites bières et un bon plat de nouilles. Le ciel est voilé alors nous filons vite dans les bras de morphée...



Les paysages du trek Laugavegur, un coup de coeur du voyage

• Jour 3 - Deuxième jour du trek Laugavegur

22km • 10h de marche


Nous nous réveillons dans une brume épaisse qui, heureusement, se lève rapidement et nous révèle dès les premiers kilomètres une montagne au pic parfait. Tout est si vert autour de nous, jusqu'à ce que tout devienne si noir... Aujourd'hui c'est la journée de la monotonie, on foule pendant 10 kilomètres une immense plaine de cendre noire... Elle n'en finit plus, mais cela a son charme. Une femme, à bout de souffle, nous demande si nous avons été maudits ^^ je crois qu'elle ne vit pas bien cette marche dans la cendre. Le soleil est de la partie alors on ne se plaint pas. Sûrs de notre expérience de la veille, nous décidons une nouvelle fois de faire deux étapes dans la journée et d'arriver à la fin du trek dès ce soir. Ça nous laissera plus de temps pour découvrir le reste du pays. On se sent pousser des ailes mais en réalité... nous n'y arriverons pas ! Un mal de pieds terrible nous arrête à 8km de l'arrivée, on ne peut plus avancer. Perdus au milieu de nulle part, nous montons la tente en bordure de chemin.




• Jour 4 • Troisième et dernier jour du trek Laugavegur, arrivée à Þórsmörk, stop jusqu'à Reykjavik et nuit dans un vrai lit

8km • 3h de marche


C'est le dernier jour du trek, nous marchons d'un pas tranquille vers l'arrivée, vers Þórsmörk. Les rivières issues des hauts glaciers qui nous entourent serpentent au milieu des plaines aux couleurs foncées. C'est très beau. Et voilà que nous traversons une forêt verte de bouleaux, des paysages si différents de la veille... L'Islande est une terre de diversité.


Arrivés à Þórsmörk, nous mangeons un bout puis hop, pas l'temps d'niaiser, en route pour Reykjavik, de nouveau en autostop. Une voiture ne tarde pas à s'arrêter, c'est Asgar, un homme d'une soixantaine d'années aux yeux bleus et au regard perçants. À l'arrière de son 4x4, une guitare et un VTT. Il n'a pas l'air loquace et semble perdu dans ses pensées... Mais qu'importe, il nous dit oui. Puis la traversée d'une rivière impressionnante, la première d'une longue série, délie les langues. Traverser ces torrents en 4x4 n'est pas donné à tout le monde, on préfère vous le dire. Même avec un gros 4x4, on ne s'y serait pas aventuré tous seuls je crois. D'un sujet à l'autre, on se rend compte qu'Asgar est en fait passionné et passionnant. Le trajet passe en un clin d'oeil, il nous raconte sa vie, ses amours, ses voyages, tantôt professeur de géographie, tantôt romantique, tantôt philosophe, puis économiste. Nos conversations sont géniales. Alors qu'il voulait nous déposer dès le retour sur la route 1, la route principale, il finit par nous ramener jusqu'à notre hôtel qu'il appelle pour être sûr qu'ils nous accueillent bien... C'est avec peine que nous le quittons, sachant pertinemment que nous ne le reverrons probablement jamais. Nous aurions dû lui proposer de passer la soirée ensemble. Enfin... Nous savourons une bonne douche chaude, mangeons un gros burger et décidons de nous coucher tôt car demain c'est le début de notre super road trip en voiture.




Jour 5 - Þingvellir, Geysir et volcan Geldingadalur en éruption

La journée commence chez GoCampers où nous récupérons notre nouveau compagnon de voyage, un combispace Dacia Dokker que nous finirons par nommer Dédé le macareux.


• Þingvellir

Après un stop aux courses à Reykjavik, nous prenons la route pour Þingvellir connu pour deux raisons, d'abord comme lieu de siège du tout premier parlement européen (930 ap. J.-C.) puis comme l'un des lieux où on peut voir la faille entre les plaques tectoniques américaine et eurasienne. Un petit rêve pour nous qui adorons la vie de la terre.


• Geysir

Fiers de ces nouvelles connaissances, on file vers Geysir, célèbre endroit d'ailleurs à l'origine du mot geyser que nous utilisons pour parler de ce phénomène incroyable. Mais Geysir est éteint depuis longtemps, c'est Strokkur, son petit frère, qui crache de l'eau brûlante très régulièrement. C'est un spectacle étonnant. On va pour se rendre à Gullfoss quand soudain, alerte générale ! Nous regardons l'état du volcan Geldingadalur et il crache, beaucoup ! Ni une, ni deux, on fait demi tour et on file tout excité vers ce lieu qu'on espère magique.


• Le volcan Fagradalsfjall en éruption (Geldingadalur)

La marche d'approche ne fait que quelques kilomètres mais se compose de plusieurs montées et descentes. La première est particulièrement raide mais, à peine arrivés en haut, elle est aussitôt oubliée car on y découvre - pour la première fois de notre vie - un volcan en éruption ! C'est totalement incroyable, c'est une rencontre avec la Terre inoubliable. Découvrir la lave rouge qui jaillit sans cesse c'est spectaculaire ! Il n'y a pas de mots pour décrire ce que l'on ressent face à une telle puissance, une telle beauté. On s'approche un peu plus mais on ne peut s'empêcher de s'arrêter tous les 10 mètres pour contempler le volcan sous cet angle légèrement différent. On est partagé entre l'excitation et la peur que tout s'arrête d'une seconde à l'autre. C'est que c'est capricieux, imprévisible un volcan. Mais il ne s'arrête pas. On y reste des heures, on ne voit pas le temps passer. En s'approchant aux abords de la lave qui coule on sent une chaleur intense, c'est si réconfortant. C'est comme regarder une feu en camping mais puissance 1000. On est hypnotisé. Si vous nous connaissez bien, vous ne saurez pas étonné de lire qu'on va aller jusqu'au bout d'où il est possible de marcher. Sur le retour, on se dit que ça sera surement plus facile de suivre la coulée de lave plutôt que se retaper les montées ! Erreur ! Et quelle erreur ! Ce n'est pas du tout plat et passé 2 virages c'est le noir total et un froid dense qui nous entourent. Et bien sûr, qui n'a pas pris ses frontales ? C'est nous ! Une galère sans nom ponctué de chute, de pluie, de froid va s'ensuivre. Et pour tout vous dire, on s'est même intoxiqué... Car la lave refroidi rejette encore plus de gaz toxiques... On se rappellera de la première nuit qu'on a passé dans notre combispace, à tousser, à grelotter... Mais ce sont les erreurs qui forgent.


En éruption depuis 19 mars 2021, ce volcan est très particulier. ...



Jour 6 - Cascades, macareux, Vik et sa plage de sable noir, Canyon Fjaðrárgljúfur

C'est une journée chargée qui nous attend après cette nuit à la fois magique et bien pourrie. Malgré le programme on sent le besoin de faire un stop dans une piscine pour détendre et réchauffer nos corps qui accusent les nombreux kilomètres déjà marchés sur ces terres islandaises. C'est un délice de s'immerger dans l'eau chaude, on fait un petit tour au hamam aussi, histoire d'évacuer les toxines de la veille. on enchaine bains froids et bains chauds, c'est un régal pour les muscles et l'esprit... On en profite aussi pour prendre une bonne douche... On reviendra dans un autres article sur l'art des bains islandais.


Une fois relaxés, nous nous mettons en route avec un premier stop à la célèbre Seljalandsfoss. Elle n'est pas réputée pour rien et, malgré les touristes, on prend plaisir à la découvrir. à passer derrière, à jouer avec les lumières... On ne s'éternise pas trop, c'est qu'on a un tour de l'île à faire. On enchaîne avec une seconde cascade totalement différente mais tout aussi impressionnante : Skógafoss. Ici c'est le débit de la chute d'eau qui impressionne, un vrai mur d'eau. On prend le temps de monter au sommet de celle-ci malgré les courbatures qui nous tiraillent. Ça vaut le coup, la vue est vraiment sympa, mais là aussi on ne s'éternise pas trop.


On enchaîne directement avec Dyrhólaey, une petite péninsule où, paraît-il, on aurait le plus de chance de rencontrer les macareux, ces petits oiseaux emblématiques de l'Islande. On ne se fait pas trop d'illusion, ce n'est plus la période et apparement ils ont déjà quitté l'île... Arrivés sur place, le vent est vraiment intense, très intense. On a des difficultés à tenir debout, mais le soleil est au rendez-vous donc on affronte les bourrasques pour aller au bout de la langue de terre... Et là, surprise, ils sont encore là ! Bon ils ne sont pas des milliers mais il reste encore une grosse dizaine de macareux nichés à flanc de falaises. On dégaine donc le téléobjectif et on reste planqué à l'affut, lutant contre le vent, pour essayer de faire de jolis clichés. C'est vraiment un oiseau exceptionnel qui a quelque chose d'humain dans le regard. On les observe s'envoler pour partir pêcher, ou peut-être juste pour se dégourdir les ailes, nettoyer le devant de leur nid, se faire des câlins ou faire leur toilette... Nous sommes ravis de cette rencontre et c'est des étoiles pleins les yeux que nous quittons nos amis les macareux pour nous rendre à la célèbre plage de Vík, avec son sable noir et ses colonnes basaltiques.





Vous avez déjà pu observer cette plage dans de nombreux films, notamment Noé... Il est vrai qu'elle est vraiment de toute beauté, un lieu assez unique en son genre, quoi que vous verrez par la suite, l'Islande abrite une autre plage merveilleuse de ce type. Pour la petite histoire, la mythologie islandaise parle de ces trois pics de basaltes comme de trois méchants troles pétrifiés... Le vent est toujours violent, il nous casse les oreilles et les très grosses vagues qui peuvent être dangereuses sur ce site viennent nous lécher les chaussures et il y a aussi et surtout beaucoup de touristes... Armez-vous de patience pour profiter de l'endroit ou faire vos photos...


On approche déjà de la fin de la journée et on aimerait encore faire un arrêt donc on file en direction du canyon Gjaðrárgljúfur devenu célèbre tout récemment avec la série Game of Thrones et au clip de Justin Bieber. Le canyon est vraiment sublime et comme c'est la fin de journée on est seul au monde. Les lumières sont incroyables et les jeux de perspective donnent de quoi s'amuser avec l'objectif. Pour le coup, on serait bien resté un peu plus longtemps mais la nuit tombe et on doit rejoindre notre camping pour la nuit... Heureusement il est juste a coté. Le lieu est pas mal avec une belle cascade mais c'est plutôt venteux et assez spartiate. Ce n'est pas grave, on est tellement mort qu'on se cuisine vite fait un petit repas et c'est direct au lit, à l'arrière de notre petit Dacia d'amour.



Jour 7 - Au pays de la glace : Fjallsárlón, Jökulsárlón, Diamond Beach puis cap sur les Fjords de l'est

Nous continuons notre route vers l'est pour un tour de l'île dans le sens inverse des aiguilles d'une montre. La thématique de la journée se résume en un mot : Glace. Avant d'arriver au célèbre Jökulsárlón, nous décidons de faire un premier stop à Fjallsárlón.


• Fjallsárlón est certes moins grand et moins connu que son grand frère Jökulsárlón mais, pour autant, c'est un incontournable pour nous. Ici, le calme règne au milieu des centaines d'Icebergs qui dérivent dans ce magnifique lagon bleu. Fjallsárlón est, tout comme Jökulsárlón, une des langues glacières issues de Vatnajökull, le colossal glacier - de la taille de la Corse - qui recouvre une partie du sud de l'Islande. Des deux lagons glaciaires, c'est bien celui-ci qui a été notre préféré, surtout pour sa tranquillité et l'atmosphère qui s'en dégageait.



• On se remet en route direction Jökulsárlón avec le mauvais temps qui ne nous quitte pas aujourd'hui. Il fait tout gris et il y a des averses fréquentes, c'est aussi ça l'Islande. On choisit de s'arrêter en premier lieu à Diamond Beach (les deux sites sont collés et on peut se rendre de l'un à l'autre à pied). La plage aux diamants porte bien son nom avec ses nombreux icebergs plus ou moins grands qui viennent s'y échouer pour scintiller de toute beauté. Et même par mauvais temps, observer l'écume des vagues qui serpentent entre la glace et les otaries qui s'amusent là au milieu comme de petits enfants est tout simplement magnifique... On reste un long moment ici. Même si il y a beaucoup de monde, le lieu est calme et apporte une certaine sérénité, dommage qu'on n'ait pas pu faire un coucher de soleil ici, le spectacle doit être grandiose.


On remonte tranquillement le chenal pour atteindre Jökulsárlón, effectivement beaucoup plus grand que le précédent lagon, avec des icebergs géants et une vie animale bien fournie. Le panorama est sublime et il est même possible de se balader tout autour pour arriver jusqu'au glacier Vatnajökull. Mais, et c'est un gros mais pour nous, le bruit et la cohue qui y règnent sont franchement gênants. De gros bateaux super bruyants, super polluants et super chargés font des aller-retour incessants... Sans compter les dizaines de petits zodiaques qui les accompagnent... Nous qui voulions faire une excursion en canoé, on a vite changé d'avis. On avait placé beaucoup d'attente dans cet endroit mais c'est la plus grosse déception du voyage... On ne comprend pas que le gouvernement islandais ne mette rien en place pour protéger ce lieu si exceptionnel de ce genre de nuisances liées au tourisme de masse. Cependant, notre expérience est à nuancer, car nous y étions au mois d'août en pleine saison haute... Bref, on décide de marcher le long de la lagune pour s'éloigner de tout ça mais il n'ya rien à faire, les va-et-vient sont incessants et le bruit des moteurs juste horrible.




On essaie quand même de faire abstraction et de profiter de ce magnifique endroit mais on n'y arrive pas trop donc on écourte notre séjour et comme il ne fait pas très beau on décide de rouler directement jusqu'au fjord de l'est. Apparemment la route est magnifique et il y a de superbes reflets. Pour nous ce sera brouillard et pluie. On a quand même la chance de tomber sur une colonie de cygnes chanteurs - qui chantent très mal - dans les fjords... Nous n'en n'avions jamais vu autant, ils sont si gracieux. Puis on arrive sur le lieu de notre deuxième camping, perdu dans un minuscule village en bord de Fjord. Il n'y a que quatre emplacements mais bon comme il n'y a personne, pas de problème. Et la vue est juste dingue. En plus il y a des douches... Halelujiah, on lance un risotto de courgettes au réchaud - les meilleurs - et on part vite rejoindre Morphée.


Jour 8 - Les Fjords de l'Est - Seyðisfjörður, canyon Stuðlagil, renards arctiques

Au petit matin le temps semble plutôt mitigé mais il ne pleut plus. On a repéré sur internet de tout nouveaux bains thermaux hyper design, les bains de Vök. Le prix est lui aussi hyper design mais bon on a envie de se faire un petit plaisir et de se laver car oui les douches du camping d'hier étaient glaciales. On arrive aux bains en milieu de matinée, effectivement le lieu est vraiment magnifique... mais il est surtout fermé, bim, échec. On va donc aux bains communaux de Egilsstaðir, la ville juste à côté. Certes, c'est ici beaucoup moins design mais pour deux euros on a la douche, les bains froids et chauds et la possibilité de faire des longueurs dans une piscine chauffée. Petit plus, là-bas il n'y a pas de touristes, que des locaux, donc des rencontres super interessantes... On se fait même payer le café par un maître nageur, elle est pas belle l'Islande ?


Une fois tout propre, on se met en route pour le petit village de Seyðisfjörður qui, parait-il, vaut le détour. En tout cas la route pour s'y rendre est vraiment superbe avec de nombreuses cascades qui tombent au-dessus de nos têtes un peu partout. Le village est au bout de la route, en bord de fjord, encastré dans une belle vallée. Il est effectivement très charmant, il y a un joli port, une petite église mignonne et du street art dans la rue qui lui donnent une douce atmosphère. Après c'est vraiment tout petit et, en une heure max, vous aurez fait le tour du bourg. On profite pour faire une pause déjeuner puis nous voilà en route pour le canyon de Stuðlagil, sûrement l'un des lieux les plus incroyables d'Islande.


Il n'est pas encore - trop - envahi de touristes tout simplement car il est loin et difficile d'accès mais surtout, parce qu'il y a encore très peu temps, il était immergé sous une puissante rivière et donc totalement inconnu. De récents travaux hydraulique en amont ont fait baissé le niveau de cette rivière glacière et laissé apparaître cette merveille de la nature. Il s'agit d'un canyon formé par des colonnes de basalte de forme octogonale incroyable. Quand les conditions sont bonnes, l'eau est d'un bleu cristallin et le contraste avec le basalte et l'herbe verte est saisissant. Il y a deux routes pour s'y rendre chacune d'elles vous menant sur l'un des versants du canyon. On vous conseille de prendre la première route, celle qui vous fait traverser le pont. Elle n'est pas indiquée mais au bout de quelques kilomètres vous verrez un panneau qui vous dit de continuer tout droit pour vous rendre au canyon et à gauche un pont qui traverse la rivière. Prenez le pont. La route est caillouteuse et va mettre à rude épreuve vos amortisseurs. Une fois garé, suivez le sentier. La petite marche d'approche est très mignonne, elle vous fait passer devant une cascade et coupe à travers champ. Puis vous y arrivez, et là, une photo vaut mille mots.



C'est rechargés par cet endroit merveilleux que nous reprenons la route en direction du spot dodo de ce soir. Et nous savons où nous allons dormir, nous allons dans un camping où, paraît-il, deux frères renards arctiques ont élu domicile. La route pour s'y rendre traverse des paysages vierges dans une ambiance de fin de journée qui nous fait nous sentir si bien. Arrivés au camping, la première chose qui nous frappe c'est que nous ne voyons pas de renards et rien n'indique leur présence... La deuxième chose c'est qu'il est très mignon, grand et super bien équipé. Une petite maison sert d'accueil et de restaurant, on en profite pour prendre un chocolat chaud car oui, il pèle toujours. On demande au passage si renards il y a, et ils nous confirment que oui, il y a bien deux renards qui ont été sauvés du braconnage qui vivent ici. On est fou de joie. En ressortant nous les cherchons mais aucune petite truffe à l'horizon. Alors, tout en préparant le repas du soir, on ne cesse de zieuter les alentours mais rien n'y fait quand soudain Geoof crie : je les ai vus, ils sont là-bas. Ni une ni deux on lâche tout ce qu'on est en train de faire et on part en courant, l'appareil photo à la main. Ils sont bien là, en train de vaquer à leur occupation. On ne veut pas les déranger alors on s'assoit et on se tait. On est seul, on ne comprend pas pourquoi personne d'autre ne veut les observer... Ils sont si beaux, si marrants, si attendrissants, de vrais petits chenapans. À force de ne rien faire ils finissent par s'approcher de nous pour notre plus grand bonheur. C'est dur de les quitter mais la nuit et les estomacs qui crient famine nous appellent. Demain c'est sûr nous viendrons passer une heure ou deux avant de repartir...




Jour 9 - Dettifoss, Asbyrgi, Husavik

Après des adieux longs et déchirants avec les petits renards qui nous ont marqués à jamais, nous voilà en route pour deux jours de vadrouille dans toute la région de Mývatn.


On commence par la gigantesque, la tonitruante Dettifoss. C'est la cascade avec le plus gros débit d'eau d'Europe, rien que ça. Ce n'est peut être pas la plus jolie mais c'est quelques chose de sentir les vibrations de son énorme cascade dans le sol. Quelle puissance ! On adore, ça nous rappelle un peu les chutes d'Iguazu en Argentine. En plus, tout près, à 10 minutes de marche, il est possible de voir une autre cascade, beaucoup moins puissante mais très jolie, je parle de Selfoss. Le soleil est de la partie donc on prend plaisir à traîner par ici. On s'amuse avec les poses longues, Geoof escalade un peu partout, on est comme des gosses.



Ensuite on file à Asbyrgi, c'est un ancien canyon asséché en forme de fer à cheval dans lequel s'est implantée une magnifique forêt de bouleaux. La légende raconte que ce canyon est une empreinte laissée par Sleipnir, le cheval d'Odin. C'est un lieu sympa et surtout très agréable. Au fond se trouve un petit lac avec de chouettes reflets. Après une bonne balade on décide de se rendre à Husavik par la route qui longe la côte. Quelle route incroyable, c'est sublime. Les langues de mer découpent cette terre montagneuse et enneigée. L'envie de nous arrêter à chaque virage est bien présente mais ce n'est pas très bien vu ici alors on respecte, on mémorise tout dans nos petites têtes. Le village d'Husavik est connu pour ses baleines et ses excursions pour les observer. C'est quasiment sûr d'en voir. On hésite. On adore les animaux mais, je sais pas, là tout de suite on n'a pas très envie. On demande s'il est possible de faire l'excursion ailleurs, pour se laisser le temps de la réflexion, et on nous apprend que sur la péninsule de Snæfellsnes il est possible de voir des orques, un de nos rêves. Les probabilités sont faibles mais elles sont là, alors on joue le rêve. L'avenir vous dira si nous avons eu de la chance ou pas. On se balade un peu puis on file au camping de la Camping card le plus proche. Ils y a une piscine chauffée, ni une ni deux on est dedans. Quel kiffe cette façon de faire, on adore. C'est vraiment un lieu de réunion en plus, les familles islandaises s'y rassemblent et papotent. Ce soir nous découvrons ce qui sera l'enfer de demain... Le froid ? Non. La pluie ? Non plus. Les mouches.




Jour 10 - Viti, balade au volcan Leirhnjúkur, fumerolles de Hverir, Myvatn, cascade Godafoss > Akureyri

On commence par le lac Viti qui s'est logé dans le cratère Krafla. Que le bleu de ce lac est joli, on adore. Après avoir marché autour, on reprend la route et on s'arrête juste avant, sur le site du volcan Leirhnjúkur. Nous n'avions pas repéré cet endroit lors de nos recherches pré-voyages mais ce lieu nous attire et nous décidons de nous y perdre. Grand bien nous en a fait, c'est juste magnifique. Les couleurs des minéraux qui se sont échappés lors de la dernière éruption sont peu communes. Des petits bains colorés bouillonnent ici et là, c'est un plaisir pour les yeux. Après ces coins colorés, on serpente au milieu des paysages volcaniques noirs où champ de lave encore fumant s'étend à perte de vue. Tout ça est génial, mais c'est sans compter sur les moucherons qui nous poursuivent depuis ce matin même ! Ils sont horribles, vicelards, ils tentent de rentrer dans nos oreilles, dans nos narines, dans nos yeux. Ils mettent votre patience à rude épreuve et clairement Geoof en a beaucoup moins que moi hahaha. Il ne cesse de râler, de s'agiter, de bouger.


Moi j'essaie de les accepter. Mais c'est pas facile et la journée ne fait que commencer. On profite tant bien que mal de cet endroit magnifique puis on se rend dans le célèbre Hverir où des colonnes de fumées denses s'échappent du sol. Malheureusement il y a du vent, ce qui nous empêche de les voir bien hautes et bien droites mais ce qui n'enlève en rien à la beauté de ce lieu. C'est vraiment très étonnant de voir la chaleur des entrailles de la terre s'échapper par ici. Geoof veut ensuite se rendre à la grotte. Savez-vous pourquoi ? Cette grotte au lac bleu est connu car elle a servi de décor au dépucelage de Jon Snow, houhouuuu. La terre est carrément fracassée au-dessus de la grotte, sacré Jon. Après ce petit stop, on décide d'aller se balader autour du lac Myvatn qui donne le nom à ce coin. Des petites collines sortent ici et là au milieu de. ce lac, c'est très joli mais... Les moucherons nous rendent la vie infernale. On se trouve un petit spot magnifique pour déjeuner mais nous mangerons autant de moucherons que de notre sandwich. Franchement, c'est usant à la fin. On avoue avoir rigolé des gens qui portaient une casquette à moustiquaire mais là, on donnerait n'importe quoi pour en avoir une. Bref, on arrête de se plaindre et on file, il y a tellement de choses à découvrir dans cet incroyable pays, et surement sans moucheron.



On décide de se faire une petite soirée hors camping ce soir à Akureyri avec petit restaurant japonnais et nuit dans un lieu insolite. Mais avant ça, en chemin, on s'arrête pour découvrir une belle cascade, encore une, du nom de Godafoss, la cascade des dieux. Même si elle a un vraiment un petit quelque chose de spécial. elle porte son nom parce qu'au moment de l'arriver du christianisme sur l'île, c'est ici que les idole d'Odin et des autres dieux nordiques ont été jetées... C'est un peu plus triste tout d'un coup. Donc revenons à notre soirée de riche ^^. Parmi les auberges les moins chères, nous en avons trouvé une qui offre la possibilité de dormir dans des capsules... Ces hôtels sont très connus au Japon, et nous n'imaginions pas en trouver un ici en Islande. C'est super futuriste et très particulier... Mais on aime bien ! L'énorme miroir et les couleurs bleus dans la capsule agrandissent l'espace. Après une lessive et une bonne et longue douche chaude, on se fait un petit restau japonaise et... c'est super cher ! Mais super bon, mais super cher !



Jour 11 - Stop à Hvítserkur, le rocher éléphant puis camping dans les Westfjords avec bain chaud naturel


Aujourd'hui nous partons pour les Westfjords, ces terres de mystères, de contes. et de fables, ces terres hostiles et difficiles, peu peuplées, ces terres riches d'endroits magnifiques, les moins connus et les moins touristiques d'Islande... On a juste TROP hâte. Bon, avant le rêve, une looongue journée de voiture nous attend ! On zieute où on pourrait faire une petite pause sympa, on hésite entre des bains chauds naturels en bord de mer ou Hvítserkur, un rocher qui a l'air étonnant. On vote pour Hvítserkur sur la péninsule de Vatnsnes. Et grand bien nous en a pris car on a adoré cet endroit ! Ce rocher est assez imposant, il sort de nulle part là en bord de mer, en toute élégance. Les reflets sont très jolis et puis... Il y a pleins d'animaux ! Un grand banc de phoques se dorent la pilule sur la rive opposée, on les regarde, ils ont l'air si peinard. D'un coup, on ne sait pourquoi, c'est le branle-bas de combat. Tous se mettent à 'courir', se jettent à l'eau, gueule... Mais pourquoi ? Il y avait un orque et on ne l'a pas vu ? En tout cas cette course de limaces improbable nous aura bien fait rire et cette pause aura été plus longue que prévue. Nous n'arriverons qu'à la tombée du jour à notre prochain spot camping, ça c'est sûr.



Nous reprenons donc notre Dédé le macareux en direction d'Hellulaug. Les paysages, malgré la pluie qui nous accompagne par moment, sont incroyables... Si vierges, on ne s'en lasse pas. Nos premiers pas dans les Westfjords nous emplissent de joie, par contre on ne compte plus les virages qui s'enchaînent. La route suit les fjords et leurs anses sans fin. Ce n'est pas grave, car comme déjà dit, les paysages sont spectaculaires. Le camping d'Hellulaug est vraiment posé en bord de fjord, et, cerise sur le gâteau il y a de vrais bains naturels au milieu des rochers... Quel moment magique ! On adore. Après cette journée de voiture, nous sommes totalement relaxés en sortant de là... Au dodo !



Jour 12 - Plage de sable rose Rauðasandur et les falaises de Látrabjarg

Bon, la pluie est là aujourd'hui, il faut s'y attendre dans les Westfjords ! Et comme elle ne sort jamais seule, son grand ami le vent est aussi de la partie... On fait un premier stop l'épave d'un bateau, le BA 64. C'est sympa mais c'est tellement la tempête qu'on reste à peine 5 min et on se met en route pour la plage de sable ocre Rauðasandur. Arrivés sur place, on a la chance d'observer un magnifique... brouillard. On décide quand même d'aller marcher sur la plage, emmitouflés dans nos ponchos de pluie. On ne voit vraiment pas grand chose, on se prend pleins de gouttes dans les yeux haha et donc on décide assez rapidement de repartir mais là, coup de bol, il y a une petite accalmie et le soleil fait même une courte apparition, chassant la brume. Le panorama est exceptionnel, on ne se croirait plus du tout en Islande mais plutôt sur une île des Caraïbes. La mer creuse des méandres d'un bleu éclatant qui serpentent au milieu de ce sable à la couleur si particulière. Le contraste est saisissant. La baie vaut vraiment le détour.



On se remet en route direction Látrabjarg, les falaises aux oiseaux qui bornent l'extrémité ouest de l'Islande. Normalement ont devrait y croiser quelques macareux. Arrivés sur place, la tempête a repris de plus belle. Le vent est extrêmement violent. On se rend rapidement compte que cette fois-ci les macareux sont bel et bien partis. Mais le lieu est quand même joli avec de très hautes falaises verticales qui se jettent dans l'océan et qui donnent le vertige. On fait quand même une petite balade fort sympathique. Mais la météo est vraiment contre nous donc on n'insiste pas et on va directement à notre camping du soir.


Le camping est dans un petit village en bord de fjord. Le panorama est joli, pour changer, mais le camping est spartiate. Normalement il y a de superbes bains chauds à 10 min en voiture mais il pleut tellement qu'on renonce à y aller. On se contentera des bains chauds municipaux du villages qui nous ferons un bien fou. On trouve ensuite refuge sous un préau style préau de gymnase. On se fait un bon plat bien copieux et bien chaud qu'on mangera en poncho de pluie... C'est cocasse, un peu froid mais ce sont les moments du road trip qui nous font rire après coup. On file vite se coucher à l'arrière de notre Dédé national.


Jour 13 - La magnifique cascade Dynjandi, un tunnel one way, Ísafjörður > Drangsnes.

Cool, on se réveille avec le soleil, la pluie a enfin cessé, mais les routes sont toutes boueuses... Je ne vous raconte pas l'état de la voiture. On arrive en fin de matinée sur le site de la cascade de Dynjandi et là c'est le choc ! Qui aurait pu penser qu'on serait encore émerveillé par une cascade après toutes celles que l'on a déjà vu ici. Mais là c'est le pompon sur la Garonne, la cerise sur le gâteau, le coup de grâce. Elle est si grande, si large, si préservée, si naturelle. On l'adore, vraiment, et elle gagnera d'ailleurs le titre prestigieux de cascade préférée des Renards en Islande.


L'incoyable Dynjandi

On prend bien le temps de se promener à tous les paliers, de la photographier sous tous les angles car le spectacle est grandiose. Elle se jette en bord de fjord, le décor global est vraiment incroyable, tout droit sorti d'une épopée fantastique. On décide de manger ici pour faire durer le plaisir. Enfin ils nous faut nous résoudre à la quitter.


On reprend donc la route en direction de la petite ville Ísafjörður. La route est pour le moins troublante... Outre les superbes ponts flottants pour traverser les fjords, il y a aussi de très longs tunnels qui traversent les montagnes et on est assez loin des standards Européens... Il n'y a q'une seule voie de circulation pour les deux sens avec des petits espaces aménagés pour se garer et se croiser tous les 200 mètres environ. De plus le tunnel est vraiment étroit et très peu éclairé. C'est assez effrayant au début mais ça devient très vite drôle.


Le village d'Ísafjörður quant à lui est sublime, très fleuri et cet après-midi sans vent nous offre de magnifiques reflets dans les fjords. Vraiment une petite oasis de vie. C'est d'ailleurs le dernier village au bout de la route qui prend fin ici. Il est possible de continuer mais seulement en bateau pour se rendre à Hornstrandir, le refuge des renards polaires. Initialement nous contions nous y rendre mais la météo qui est extrême sur cette péninsule et le prix qui est exorbitant en ont décidé autrement. Sans regrets car nous avions déjà fait la rencontre de tic et tac quelques jours auparavant. On décide donc de flâner un peu dans le village, on se restaure on passe à la station essence nettoyer dédé... Car oui en Islande les stations essence sont équipées de station de lavage moderne et gratuite. Une fois tout propre il est temps de décider de notre avenir et donc de nos prochains stop.


Un couple de français rencontré la veille nous a parlé de Drangsnes et de ses bains chauds extraordinaires. Ça nous fait un petit détour de trois heures... Mais bon la météo semble meilleure dans cette région et je crois qu'on commence à être accro aux bains chauds. On se met donc en route pour trois heures de route au milieu des fjords et de leurs virages incessants. Les paysages sont spectaculaires pour changer, on en prend pleins les mirettes.


On arrive donc en fin de journée dans ce magnifique village de Drangsnes. Et... on ne nous avait pas menti. C'est un lieu super charmant en bord de mer. Le camping est top avec tout le confort et une vue de dingue sur une île et son petit phare orange. Il y a même un trampoline géant en libre service... comme souvent en Islande d'ailleurs. Mais cette fois-ci on s'y essaye... galipette, salto et compagnie. 15 min plus tard on arrête, langue pendante et tout transpirant... On se dirige donc vers les bains chauds. Ils ne sont pas naturels mais il y a trois bassins encastrés dans les rochers en bord de mer : un brulant, un tiède et un gelé. Le tout exposé plein ouest. En bref, le spot parfait pour se prélasser en regardant le coucher de soleil. Et le meilleur dans tout ça : ils sont totalement gratuits.


Une fois rouges comme des écrevisses et à deux doigts de l'ébouillantage, on se décide à rentrer manger au camping. Un risotto de courgettes et deux verres de whisky plus tard nous voilà au lit. Mais au moment de se coucher, on aperçoit une forte lueur rougeâtre au loin. On est tout foufou, on pense que c'est une nouvelle éruption volcanique, rien que pour nous... Vous imaginez, non pas une mais deux éruptions ! Mais non c'est juste un lever de pleine lune rouge orangé. C'est vraiment superbe même si on aurait préféré un volcan.


Dans la nuit, on reçoit une alerte aurores boréales... Malheureusement je pense que la lune faisait trop de lumière, rien n'était visible. On se laisse donc aller à une douce nuit de sommeil bien méritée.



Jour 14 - La péninsule de Snæfellsnes


Aujourd'hui la météo lance un avis de tempête pour le début d'après-midi et comme on a quelques heures de route, on se met vite en chemin pour la destination des deux jours à venir : la péninsule de Snæfellsnes. La route est une fois de plus superbe surtout avec la multitude d'arc-en-ciel qui accompagnent la tempête qui se dessine. Au début ça va, puis le vent s'accentue, devient de plus en plus violent et on se fait quelques frayeurs avec la voiture qui se fait projeter sur la voie opposée. Petit conseil, il faut bien prendre au sérieux les alertes météo. Il n'en reste pas moins que les paysages sont très beaux, dommage qu'on ne puisse pas sortir prendre des photos, ouvrir la portière relève du défi. On arrive juste à temps dans une petite ville pour manger, le vent augmente encore et même à pied il est difficile de se déplacer, on se croirait en Patagonie. Je crois que la journée est foutue, on ne prendra pas de risque inutile, en espérant que la météo soit plus clémente demain.


Nous trouvons donc refuge dans un petit camping à Ólafsvík avec une petite salle commune chauffée pour s'abriter et, étonnamment, on passe une super journée pleine de rencontres et de discussions passionnantes avec des backpackers des quatre coins du monde eux aussi bloqués par la tempête. On boit, on rigole, on se raconte nos aventures respectives et ça fait un bien fou. La nuit dans la voiture est plutôt sportive, qu'est-ce que ça souffle... mais, au petit matin miracle, il ne fait pas trop dégueulasse. Youpi ! C'est parti pour une journée marathon.


On commence par aller réserver la sortie en mer avec Loki Tour pour observer les baleines en fin de journée. Les conditions ne sont pas extraordinaires mais permettent une sortie, en plus ils ont vu des orques il y a trois jours, alors on croise fort nos petits doigts.


Puis c'est parti, on va faire un bon bout de la péninsule. On commence par un arrêt au pied d'une magnifique petite église puis on continue notre route jusqu'à un superbe phare orange. Mais la star de ces lieux c'est bien Snæfellsjökull, le strato volcan qui inspira Jules Vernes, point de départ dans son roman "Voyage au centre de la terre". Malheureusement il est constamment dans la brume, très difficile à apercevoir en entier mais vous pouvez glaner quelques bouts par ci par là entre les nuages, cela suffit à notre bonheur.


Il y a des cascades partout dont certaines se jettent dans la mer, de hauts et fins canyons percés dans la roche et dans lesquelles il est possible de s'engouffrer. Enfin on finit notre petit tour express avec une balade sur les falaises de .... pour observer une colonie de Sternes arctiques. Leur ballet est vraiment particulier et c'est la première fois que nous en voyons, on adore. Cette péninsule est vraiment majestueuse, un véritable condensé d'Islande, on serait bien resté un jour ou deux de plus. On enchaine directement avec la célèbre montagne Kirkjufell qui apparait à plusieurs reprises dans Games of Thrones. Cette montagne signifie littéralement « la montagne église » en islandais. C'est très beau, vraiment mais une route passe en plein milieu et il y a beaucoup de touriste donc on ne reste pas super longtemps. Puis arrive les coups de 16 heures donc on se remet en route direction le port pour le départ de notre tour.


Kirkjufell

Environ une trentaine de personnes embarquent sur un petit chalutier et c'est parti pour trois heures de navigation et d'observation... enfin nous on voit surtout des vagues et des oiseaux... Quand soudain au bout de deux heure Manon s'exclame d'un cri long et puissant : iciiiiii un orque youpi enfin... Bon il s'agissait juste d'une petite colonie de dauphins... et c'est tout ce que nous verrons durant cette sortie. On est un peu triste c'est sûr mais bon, c'est la nature on ne peut pas gagner à tous les coups. Jusqu'ici nous avions eu beaucoup de chance donc on relativise. Et puis l'équipe est autant déçu que nous, mais ils sont super gentils et nous offrent un billet gratuit et valable à vie. We will meet again. Voilà nous serons donc obligés de revenir en Islande, on ne va pas gaspiller quand même.


Allez, en route pour le camping qui est à coté de l'aéroport et surtout du volcan... éteint depuis 7 jours, snif... On tombe sur une mouette blessée sur la route. S'ensuit une mission de sauvetage improvisée digne de WWF . J'espère quand même qu'elle aura survécu. Il ne nous reste que deux petits jours sur l'île et comme la météo est mauvaise, on s'est dit qu'on allait se poser près du volcan et prier pour qu'il se rallume. De plus ça nous permettra de dire au revoir à un couple de voyageurs sympathiques rencontrés il y a quelques jours et qui part demain. On passe la soirée avec eux et on file au lit.



Jour 15 - Un retour au volcan...

Le lendemain au réveil, le volcan est toujours éteint, ho nonnnnnnn... Mais bon petit réconfort, il y a une alerte aurore boréales pour cette nuit mais plus au sud. On se remet donc en route avec un petit stop à la cascade de Gullfoss que nous avions manquée au premier passage. Elle est vraiment belle et impressionnante mais comme il pleut on ne s'éternise pas et on décide de retourner voir les geysers. On flâne un peu s'émerveillant une fois de plus devant ces colonnes d'eau incroyablement puissantes. On cherche le meilleur spot possible sur les applications téléphones pour ce soir mais le ciel est couvert...


Pour la 10e fois de la journée, on fait un petit check sur la caméra qui surveille le volcan et... FOLIE ! On se rend compte qu'il recrache de nouveau et pas qu'un peu.


Dilemme cornélien, notre coeur balance... Continuer à s'enfoncer dans les terres pour espérer voir les aurores boréales ou revenir sur nos pas et refaire trois heures de route pour retrouver le géant de feu ?


Celles et ceux qui nous connaissent un peu n'auront pas de mal à deviner notre choix. Ni une ni deux, on se remet en route direction Geldingadalur #passionvolcan. On arrive donc en fin d'après-midi sur le site du volcan, forts de notre première expérience, on passe par une autre entrée. C'est un peu moins galère et la marche d'approche est plus courte. Il pleut légèrement mais pas de brume cette fois-ci, c'est trop bien.


On attaque la première et énorme montée... Arrivés au sommet, stupeur ! On aperçoit déjà le cratère du volcan qui est en folie furieuse, il crache dans tout les sens. Les paysages ont été totalement modifiés depuis notre premier passage ici, les coulées de lave ont fait leur oeuvre. C'est assez dingue le pouvoir de transformation de ces géants du feu. On continue de s'approcher, et arrivés au bas de la dernière montagne on mesure encore plus les changements.



La lave est vraiment à nos pieds. Littéralement. On s'approche et on observe de près les coulées qui avancent, le magma qui se contracte et se dilate puis se solidifie, la roche craque, elle s'ouvre en deux... Le tout sous un bruit de tonnerre assourdissant qui nous vient du cratère. Certains touristes font même griller du maïs dans la lave. Nous on se recule de quelques mètres car la chaleur au bord de lave est insoutenable, on a l'impression que nos sourcils brûlent (Dracarys) puis les gaz un peu dangereux et inodores sont toujours là ! Une fois, ça nous a suffi. On se pose donc à quelques mètres et on reste hypnotisé longuement par ce spectacle qui est difficilement capturable en photo et vidéo à cause de l'obscurité et de la chaleur. On tente quand même une multitude de techniques et ma foi on est plutôt satisfait du résultat.


De plus le soleil se couche et offre un multitude de couleurs : rose violet orangé que nous n'avions encore jamais vues ailleurs. Pour changer, Manon verse sa petite larmichette tellement le spectacle est grandiose.


Il n'est plus possible d'aller sur la dernière montagnes où nous avions passé un long moment la première fois, la lave bloque la route... Mais un petit passage périlleux existe encore de l'autre côté. On décide d'aller voir ce qu'il s'y passe, il y a des rivières de lave à nos pieds avec un débit extraordinaire, c'est dingue. Regarder ces méandres de roche en fusion s'écouler est parmi les choses les plus hypnotisantes que nous ayons vues. De plus, au fur et à mesure, qu'on avance dans la nuit, le noir se fait de plus plus profond, et la lave devient de plus plus éclatante. Le panorama et l'ambiance changent toutes les 5 minutes... Hein ? Quoi ? Il est déjà minuit... Bon ok il est temps de rentrer, mais franchement que c'est dur, on n'arrive pas à partir. Sur le retour, on se retourne tous les 10 mètres pour prendre des photos. Autant notre première visite au volcan restera gravée comme notre meilleur moment en Islande. Autant cette seconde visite la dépasse largement, c'est de la folie furieuse.


On finit par rejoindre la voiture le coeur serré et on se rend au camping. La puissance du volcan ce soir est telle qu'il illumine le ciel de orange et ce même depuis le camping. On prend la douche et on file au lit.... 3h du mat le téléphone sonne, alerte maximale aurore boréale, on sort voir mais le volcan est tellement puissant et éclaire tellement que c'est à peine si on distingue des teintes verdâtres sur les nuages. Allez cette fois-ci au lit.



Jour 16 - Reykjavik


Le lendemain départ très tôt pour Reykjavik car on doit rendre la voiture. on passe d'abord à la station essence pour le lavage, nettoyage et le plein, puis on ramène la bête. Tout s'est bien passé, le check est ok, on vous conseille d'ailleurs cette agence.... Ils sont vraiment super cool.


On se charge ensuite comme des mulets avec tous nos sacs sur le dos et le ventre, puis c'est parti pour une journée d'errance dans les rues de Reykjavik. Bon on limite vraiment nos déplacements car les sacs sont hyper lourds surtout avec les 5 kilos de cailloux qu'a ramassé notre geoofi géologue en chef.


On en profite pour ramener quelques souvenir à la famille et aux amis, on va voir la fameuse église et la statut de bateau viking. C'est sympa mais vous l'aurez surement compris maintenant, on n'est pas des gens de la ville. Du coup on finit rapidement dans un pub, le Fizgerald, avec une pinte dans une main et un fish & ships dans l'autre. On passe l'aprem là-bas à se replonger dans nos trois semaine de bonheur intense en Islande.


En fin de journée, on s'arrête prendre un second repas sur le pouce et on se met en direction du bus. Les bus pour l'aéroport sont très chers et ce sont des attrapes touristes. Il y a une ligne locale qui est beaucoup moins chère mais plus difficilement trouvable.... 1 heure plus tard nous sommes à l'aéroport, on espère pouvoir voir le volcan une dernière fois de l'avion. Malheureusement celui-ci s'est éteint depuis. On réalise alors la chance qu'on a eu la veille d'assister à son jubilé d'adieu. Trop heureux même si ça nous a fait rater les aurores boréales. On ne peut pas tout avoir.


On arrive à 20h à l'aéroport et notre vol est à 3h du mat... L'aéroport n'est pas vraiment confort, en plus si vous dormez par terre ou ailleurs des gardes fort aimables viennent vous réveiller en vous gueulant dessus... On arrive à se cacher derrière des machines d'enregistrement et à piquer un petit somme. Dernière frayeur avant embarquement, on nous appelle au micro... Geoof est persuadé que c'est à cause des nombreux cailloux qu'il a ramenés... C'est pas tout à fait légal :) on s'imagine déjà avec une énorme amende... Ouf, soulagement, en fait c'est pour le gaz de notre réchaud qui est passé à l'aller mais pas au retour. Ça nous aura permis de découvrir les coulisses de l'aéroport.


Et voilà, on est dans l'avion, l'Islande c'est fini... Jusqu'à la prochaine fois... Hihi, et quel pays merveilleux, on a vraiment trop trop kiffé. À la prochaine les renardeaux.


From Iceland with love.


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