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À Guayaquil, on n'est pas si tranquille !

Dernière mise à jour : 23 oct. 2020

Nous avons quitté le Pérou et ses magnifiques paysages voilà quelques jours. Encore un pays avec ses couleurs, ses odeurs, ses rencontres, ses défis... On est teeeellement content d'avoir pu le découvrir avec nos proches et d'avoir terminé par cette inoubliable semaine de trek en autonomie dans la Cordillera Huayhuash... Tout ceci nous amène déjà aux portes de l'avant-dernière étape de notre Odyssée en Amérique du Sud. L'Équateur !


Accompagnés de nos deux copinous Leslie et Adrien nous passons la frontière équatorienne sur une simple formalité et atteignons le jour-même la ville de Guayaquil. C'est la première fois qu'on ne se sent pas rassuré dans un endroit, cette ville sent la pauvreté, la saleté, les inégalités... Mais ça tombe bien nous ne trainerons pas longtemps par ici. Nous avons trois jours pour organiser notre départ pour les Galapagos - voir Budget et itinéraire ! On va visiter trois des îles de l'archipel : Santa Cruz, Isabela et San Cristobal. On a juste trop hâte.


Mais avant ça donc, les trois jours à Guayaquil... Ils commencent avec la galère n°1 : trouver un hôtel/auberge avec une place de parking dont l'entrée fait plus de 2m10. On n'a jamais eu de soucis pour se garer avec notre Fitz malgré la tente sur le toit mais voyez-vous, en Équateur, c'est pas la même. Tous les parkings ont des entrées Twingo... Ils ne doivent pas conduire beaucoup de Quatro por quatro - 4x4 - dans le coin... Chier quoi ! On arrive dans un hôtel avec un parking souterrain, le garde nous dit que ça passe tout juste, on regarde et ça se tente en effet. Je m'envoie dans une pente hyper raide, ça passe et là bim, un espèce de climatiseur pendu au milieu du plafond. Geoof le voit à temps, ça ne passera pas c'est sûr ! Et voyez vous, je suis les deux pieds sur le frein dans une pente à 45° sans autre choix que de m'envoyer dans une méga marche arrière. Comme à l'accoutumé on me demande si je veux de l'aide, si un homme peut le faire... Bref, je souffle un bon coup, Leslie à côté de moi s'accroche haha et GO ! La voiture part en fusée jusqu'à la sortie !! C'est toujours drôle de voir le regard effaré des mecs quand ils constatent que c'est une femme au volant qui gère ce genre de situation. Bon je fais la maline mais j'ai pris un petit coup de chaud. On finit par trouver un petit hôtel avec un parking extérieur, c'est pas le top mais il fait déjà bien nuit et surtout on a faim. On ressort pour manger, des énooooormes rats nous accompagnent ainsi que des clochards bourrés et probablement drogués assez flippants. Ummm, on ne va pas trop trainer par ici ce soir. Heureusement le petit épicier du coin où on achète quelques bières est bien sympa et drôle.


Le lendemain on change d'hôtel et on continue avec la galère n°2 dont je vous passerais les détails : trouver une puce téléphonique.


Il y a aussi eu la galère n°3 : réceptionner la commande Uber Eat jamais arrivée.


Et puis il y a la galère n°4 : se faire couper les cheveux. Celle-ci je vous la raconte car c'est un des meilleurs fous rires du voyage. On n'a pas galéré dans le sens trouver le salon, ça a même été plutôt très rapide puisqu'on est rentré dans le premier sur notre route, avec la coupe à $1... Ouai vous vous dites surement la même chose que moi, quelle idée de se faire couper les cheveux et surtout quel résultat pour $1 ? Leslie et moi on préfère garder nos cheveux fourchus, mais Adri - qui s'était lancé dans une tentative de dread locks - et Geoof n'en peuvent plus et passent le pas de la porte. Déjà l'endroit sort tout droit d'un film, des murs peints en bleu, orange et vert des années 50, une déco, non en fait pas de déco, un télé cube, des "outils" de coiffure de nos arrières grands mères et on a même l'arrière-grand-mère en question qui sort de là avec une coupe de cheveux courts, effet bol sur le dessus, vous voyez ? Je rigole presque déjà. Geoof s'assoit et c'est parti. Franchement au début ça part pas trop mal et puis paf, je le vois en direct, le petit coup de ciseau horizontal sur la frange. Malheur ! Elle finit, il se lève et se rassoit en face de moi pour laisser la place à Adri. Et là, désolée pour le travail de madame la coiffeuse, j'explose de rire ! Je vous laisse admirer la photo ci-dessous avec le regard effaré d'Adrien qui s'apprête lui aussi à se faire tondre... Cette photo est un remède contre les mauvais jours.

Geoffrey de Montmirail

Galère n°5 : trouver un parking pour laisser la voiture une semaine avec nos vies dedans... Bien sûr avec nos figures de gringos c'est THE galère sans nom. Les garages qu'on trouve nous sortent des prix de l'espace... Bref on en trouve un sympa et pas trop cher, on paye la moitié pour réserver notre place et il nous faudra ramener la voiture demain matin avant de partir à l'aéroport... Vous vous imaginez bien que le lendemain il est fermé et il n'y a personne... Non mais sérieux ! Qu'importe l'avion n'attend pas on en trouve un autre pas très loin et on file à l'aéroport fissa fissa... Par principe je n'abandonnerai pas mes sous à cet escroc de parking et je reviendrai les récupérer à mon retour... Ce qui laisse présager de l'ultime galère...


Bon c'est pas que mais l'avion nous attend avec une petite galère surprise, la n°6... Au moment d'embarquer il nous est demandé une taxe 'touriste' de 100$ chacun !!! Rien que ça. On ne nous l'a jamais annoncé alors on refuse catégoriquement, vive la France. L'hôtesse nous dit que sans la payer nous ne pouvons pas partir... Le prix pour les non-équatoriens est nettement majoré mais ce n'était ni écrit ni spécifié lors de l'achat de nos billets alors on ne paiera pas. Manon part alors dans un magnifique plaidoyer en espagnol qui nous transfère directement au bureau des supérieurs. On se fait bien remarquer ^^. Au bout de longues négociations, ceux-ci reconnaissent que si ce n'est pas annoncé ce n'est pas légal donc c'est bon, on ne paiera pas. On vient d'économiser la bagatelle de 400$ ! Youpi, on était à deux doigts de craquer, j'avais la carte de crédit en main... Bon à savoir donc, si vous voulez éviter cette taxe qui ne sert en rien l'archipel mais uniquement la compagnie aérienne, il vous faut arriver aux Galapagos dans un aéroport et en repartir par un autre. Il y a un bug sur le site de LATAM - en tout cas en mai 2019 il y en avait un - la taxe n'est jamais annoncée. Aussi, en insistant beaucoup à l'aéroport vous économiserez 100$ par personne.


Bon c'est bien beau tout ça mais l'avion part dans 10 min. Go go go... C'est les GALAPAGOS !!!


From Guayaquil with love.


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