Le sud de La Réunion : Grande Anse, Pointe au Sel, Le Souffleur, Étang-Salé, Manapany, Saint-Pierre...
- Manon

- 27 juil.
- 7 min de lecture
Comme nous étions basés à Saint-Pierre chez des amis pendant notre mois à la Réunion, nous avons particulièrement exploré le sud de l'île. Petit à petit, jour après jour, avec un coucher de soleil par-ci, une journée à la plage par là... Cette région regorge de lieux magnifiques ! Si Grande Anse reste notre endroit préféré - et de loin - nous avons également aimé tout un tas d'autres endroits dans ce coin de l'île, dont :
Bienvenue à La Réunion
La plage de Pointe au Sel
Nous avons commencé par la Pointe au Sel et sa superbe plage sauvage, bordée de rochers volcaniques tranchants, noirs comme le charbon, qui contrastent avec les coquillages et coraux blancs éparpillés sur le sable. Pointe au Sel nous a donné l'image d’un petit havre de paix où nous avons passé l’après-midi à lire, chercher des coquillages et se balader, totalement seuls. La baignade y est fortement déconseillée à cause de courants puissants, mais quel plaisir quand, en scrutant l’océan, nous avons aperçu… des baleines !
Car oui, je vais sûrement le répéter souvent, nous avons eu une chance incroyable : à chaque fois que nous levions les yeux vers l’eau, peu importe l’endroit, on finissait toujours par apercevoir une nageoire, un saut, une queue, un souffle… Elles étaient littéralement partout !

Le Souffleur
Ce même jour, nous avons longé la côte jusqu’au Souffleur de Saint-Leu, une formation rocheuse volcanique qui est pour le moins surprenante. À chaque forte vague, l’eau s’y engouffre et jaillit sous pression par une cheminée, comme un petit geyser. Bon ce n'est pas aussi impressionnant que le geyser Strokkur en Islande, mais ça n'en reste pas moins hypnotisant et on se prend au jeu de deviner quelle vague provoquera le plus gros souffle.
Manapany
Sur les conseils d’une amie réunionnaise, on part découvrir le bassin de Manapany, censé être encore mieux que celui de Grande Anse. On est un peu sceptique, mais allons vérifier ça par nous-mêmes. Effectivement, c’est très charmant, il y a un joli bassin entouré de rochers qui permet de se baigner en toute sécurité, et une belle allée bordée d’arbres longe l’océan. Les vagues viennent parfois éclabousser le chemin.

La star des lieux
Mais la vraie star des lieux, et la raison pour laquelle nous conseillons cet endroit, c’est le gecko de Manapany, une espèce endémique de l’île de la Réunion. Il peut être confondu avec le gecko de Madagascar, lui aussi présent sur les côtes, mais celui de Manapany se distingue par un petit croissant de lune bleu sur le museau et des traits rouges qui partent de la tête vers le dos. Malheureusement, il est très menacé, donc si vous le voyez, observez-le avec précaution. Ici, vous avez de grandes chances de le croiser, et c’est un vrai bonheur de pouvoir l’admirer dans son habitat naturel.

Le gecko de Manapany
Le gecko de Manapany (Phelsuma inexpectata) vit exclusivement dans une petite zone côtière du sud de l’île, autour de Manapany-les-Bains. De taille modeste, il mesure environ 11 cm à l’âge adulte. Son corps est d’un vert éclatant, parfois tirant vers le bleu, ponctué de quelques petites taches rouges ou brunâtres. Ce gecko est diurne, insectivore, et relativement discret. Il dépend fortement de son habitat naturel, constitué de végétation indigène proche du littoral. Malheureusement, il est aujourd’hui classé en danger critique d’extinction par l’UICN. Les causes principales de son déclin sont la destruction de son habitat, la prédation par les chats et les rats, ainsi que la concurrence d’espèces introduites, comme le gecko de Madagascar.

Le gecko de Madagascar
Le gecko de Madagascar appartient également au genre Phelsuma et est originaire de Madagascar, où il occupe une grande variété de milieux. Certaines espèces, comme Phelsuma laticauda ou Phelsuma madagascariensis ont été introduites à La Réunion, parfois de manière accidentelle. Certaines de ces espèces peuvent atteindre jusqu’à 25 à 30 cm de long. Elles arborent des couleurs vives, souvent vertes avec des motifs rouges bien visibles, et une queue parfois d’un bleu intense. Diurnes et opportunistes, elles s’adaptent facilement aux milieux urbains et peuvent entrer en concurrence directe avec les espèces locales. Certaines sont considérées comme envahissantes, tandis que d'autres, restées à Madagascar, sont également menacées en raison de la déforestation.
La plage de l'Étang-Salé
Cet après-midi, Léa travaille, alors on part avec Tibère découvrir Étang-Salé. C’est une plage de sable noir immense, où la baignade est autorisée et surveillée, ce qui n'est vraiment pas le cas partout ici à La Réunion tant l'ombre de l'attaque de requin plane encore fortement. Ah beh tiens, qu'est-ce qu'on voit en arrivant ? Un drapeau orange avec un requin ! Tibère nous rassure, cela indique simplement qu’un requin a été aperçu au large dans la journée, rien de plus. Nous qui aimons ces animaux en plongée bouteille, on n'est pas sereins quand on barbotte à la surface telles des otaries - et les requins aiment les otaries haha.

La plage est vivante, il y a des campements partout, des guitares, des enceintes, des barbecues, de la bonne bouffe et de l’alcool en tout genre. Il n’est pas rare de croiser des familles ou des groupes énormes qui pique-niquent à l’ombre des grands filaos. L’ambiance est conviviale et folklorique. On y découvre aussi une autre facette de l’île avec des terrains de beach-volley et même des filets de beach tennis, un sport très populaire ici. Les gens sont à fond, ça donne envie d’essayer ! Avec notre médaille d’or en raquette de plage, on serait presque prêts à relever le défi.
Mais aujourd’hui, on est venus pour se baigner. On s’installe au bord de l’eau, serviettes posées, et hop, dans les vagues ! L’eau est fraîche, mais agréable. Après un bon bain, on s’arme de notre téléobjectif pour une mission "baleine" - ça faisait longtemps tiens - et bingo : une mère et son petit nous font le spectacle.
Deux plongées à la Réunion
Nous avons fait deux plongées pendant notre séjour, avec l’espoir - pas si secret - de nager avec les baleines... sous l’eau ! C’est assez rare, car les bulles des plongeurs sont un signal négatif en langue de cétacés, ça veut dire : barre-toi, je suis pas content. Y a mieux comme première accroche.
1ère plongée : à Saint-Gilles. Il y a des baleines sur le site quand on arrive, ce qui est exceptionnel. Le mono nous dit de nous équiper en vitesse et de ne pas attendre, de plonger pour espérer les voir. On se dépêche mais une fois sous l’eau, rien, on les entend fort mais elles se refusent à nous... Les fonds sont vraiment chouettes, mais on profite moins qu'à l'accoutumé, trop occupés à les chercher, relevant la tête, se tournant sans arrêt voir si elles ne sont pas là par hasard.
2e plongée : à Saint-Pierre. Rien que le trajet pour se rendre sur site a été génial ! Une mère et son petit faisaient des sauts à n'en plus finir à 20 mètres du bateau, c'était magnifique. Une fois sous l'eau, c'est là encore superbe : arches, tunnels, et canyons formés par la lave, avec une vie marine abondante. Et tout le temps, en fond sonore… le chant des baleines ! On se sent traversés par cette mélodie, c'est si bon pour l'esprit. Parmi tous les nouveaux poissons rencontrés, deux choses nous marquent. D'abord le corail Harry Potter comme l'appelle notre mono, qui, quand on le touche, change de couleur ! Magique ! Ensuite la crevette mante qui peut envoyer ses pinces à plus de 80 km/h, l'une des attaques les plus rapides du monde animal.
La Réunion n’est pas spécialement réputée pour la plongée, pourtant on s'est régalé, alors si vous aimez ça, n'hésitez pas.
Saint-Pierre
Comme on vous le disait plus haut, nous avons passé beaucoup de temps à Saint Pierre, et plus particulièrement à Terre Sainte, car c'est ici que nous avons logé pendant un mois. Nous avons eu le temps de nous balader un peu partout, de faire le marché, d'aller voir les surfeurs, de manger dans des bons petits restau, et tout et tout.

Vue sur les hauts depuis Terre Sainte à Saint Pierre
Les couchers de soleil et le phénomène du point vert

Ce qu'on aimait particulièrement faire, c'était aller se placer au pied du phare, ou bien un peu plus loin au niveau du kiosque, armés de quelques bières et de notre téléobjectif. On se posait pour admirer le coucher de soleil et surtout, comme vous vous en doutez maintenant, pour observer les baleines. Qu'est-ce qu'on aimait ces moments magiques, on y est allé presque tous les soirs. On a pu assister ici au phénomène du rayon vert assez facilement observable à l'oeil nu à La Réunion. Au moment où l'astre solaire disparaît derrière l'horizon, pendant une demi seconde, il y a un point vert qui apparaît semblable à une toute petite aurore boréale. Nous avons réussi à le capter en image, voyez plutôt.
La pointe du diable
On est aussi allés voir un coucher de soleil à la Pointe du Diable, avancée rocheuse prisée des pêcheurs, mais extrêmement dangereuse - il y a des morts chaque année. Nous, on est restés prudemment sur la plage, à admirer les vagues et, une fois encore… les baleines.
Restaurants
On a fait quelques bons restaurant à Saint-Pierre où on s'est régalé les papilles, les deux qui nous ont le plus plu sont :
L’Art I Show : cuisine originale et savoureuse.
L’Atelier – Bar à Tartare : excellent aussi, des tartares - même végétariens - comme son nom l’indique.
Autour de Saint-Pierre, d'autres lieux du Sud de la Réunion
On a aussi fait des petits stops et des petites sorties bien sympathiques autour de Saint Pierre, comme :
Le jardin botanique de Café grillé où on a pu observer une diversité de fleurs incroyables avec une botaniste qui savait tout sur tout ! C'était génial même si j'ai pas retenu un dizième de ce qu'elle nous a dit. Elle nous a aussi beaucoup parlé sur café qui, avec le rhum, la canne à sucre et la vanille, est une des productions les plus importantes de la Réunion.
La grande allée avec plein de palmiers - qu'on appellera la Grande allée avec plein de palmiers - au milieu des champs, c'était trop joli.
La Cascade Langevin mais il faisait un temps dégueulasse alors on n'a pas traîné !
On a pas mal exploré le sud de l'île, mais on a aussi fait de nombreuses choses dans l'Ouest comme le Maïdo, ou Boucancanot, mais aussi dans les hauts comme Grand Bassin ou le GRR1, et dans l'est avec l'anse des cascades, le piton de la fournaise, etc. En un mois, même si on a par moment travaillé ou simplement profité de nos amis, on a quand même bien bourlingué.
From the south of La Réunion with love.





























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