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À Paracas, rien ne te tracasse

Dernière mise à jour : 23 oct. 2020

Nos amis Léa et Tibère s'en retournent en France aujourd'hui nous laissant seuls dans le désert, quel pléonasme ! Nous sommes tellement heureux d'avoir partagé une partie de notre Odyssée en Amérique du Sud avec eux. C'est ainsi qu'après l'oasis de Huacachina nous les déposons à Ica et continuons de remonter, encore et toujours, vers le nord et plus précisément vers le parc naturel de Paracas. Au programme, plages sauvages à perte de vue, camping à la belle étoile, ballet de pélicans, village reculé de pêcheurs...


Une plaine côtière désertique... Et des plages de toutes les couleurs

En arrivant à Paracas, la ville du même nom que le parc, on se prend quelques jours de récup' dans une auberge. Pendant ces quinze jours avec nos amis nous n'avons pas arrêté une seule seconde, on n'a pas beaucoup dormi et beaucoup marché. Résultat, on a des envies de farniente et de piscine. Donc oui, en voyage aussi on a besoin de se poser, de ne rien faire. Profitons du climat clément.


On se balade dans la ville côtière, on mange des ceviches, on boit des cocktails à base de Pisco blanco, on se pose sur les transats de notre superbe auberge, au bord de la piscine puis... On s'ennuie ! Le manque d'aventure réapparaît plus vite que prévu. On décide d'aller camper 2 nuits dans le parc, sur la plage, à la belle étoile. Il nous reste encore du Pisco offert par nos amies auto-stoppeuses, on s'achète de quoi faire la popotte puis c'est parti.


Toute cette plaine côtière est vraiment atypique, le désert plonge dans la mer, la couleurs du sable varie d'une plage à l'autre, il n'y a pas un seul arbre... On est loin des images que l'on peut se faire à l'évocation du mot "plage". C'est du sauvage ici, de la solitude. On traverse le parc et on arrive au bout du bout dans un petit village de pêcheurs pittoresque. Nos têtes d'occidentaux n'ont pas l'air de les surprendre plus que ça, on n'est surement pas les premiers touristes et pour autant ils n'ont rien aménagé ! On adore, de l'authenticité. Mais étonnamment, notre coeur n'est pas à la communion... On se rend compte qu'on est à la recherche de temps perdu, de temps ensemble, Geoof et moi, seuls au monde. On longe la côte magnifique, succession de plages désertiques balayées par les vents à l'eau bleu cristallin ponctué de pics rocheux blanchis par le guano. Le sable blanc se succède au sable gris, au sable rouge. La nature, mon peintre préféré, la plus belle palette. Nous sommes en quête de la plage de nos rêves pour cette nuit en solitaire. Un endroit attire notre attention, un pont naturel a été creusé par le ressac des vagues qui vont et viennent. Plus loin une faille étroite laisse jaillir un filet d'eau tel un geyser lorsque les vagues sont puissantes. Des crabes fourmillent tout autour de nous, ils ne doivent pas souvent être dérangés ceux-là.


En chemin...

On reprend la voiture jusqu'à arriver à LA plage de nos parfaites. Sable gris et doux, anse plutôt protégée, personne à l'horizon. On établit le campement. Comme il y a du vent on monte la tente de trek et on creuse un trou pour protéger le feu. Le coucher de soleil est magnifique, orange puissant, et la nuit qui s'ensuit encore plus belle. Des étoiles par milliers nous illuminent et font briller la mer, la voie lactée se dessine, on a posé nos fauteuils de pêcheurs côte à côté face au spectacle, on refait le monde, on parle des étoiles, du futur que l'on veut, de nous, un pisco dans notre seule et unique tasse en acier... Nous incarnons à ce moment-là le cliché parfait du voyageur baroudeur et pourtant, quand on le vit, on se sent tellement loin de ça, tellement proche de ce que nous sommes vraiment et de la nature. J'arrête là. On va se coucher, sereins.

Ce genre de moment privilégié...

Sereins ?? C'est une nuit tourmentée par nos entrailles - c'est possible que du Pisco se périme ? - que nous vivons ! Et pompon sur la Garonne, on vient nous réveiller à 6h du matin... Des petits tas de sable recouvrant caca et autres vomis nous entourent hahaha. Mais qui ça peut bien être dans un endroit si reculé à une heure si précoce ? Et bien personne d'autre que la responsable évènement de Chevrolet. What ? Ils ont "loué" un bout du parc... On est dépassé par cette information et il nous faut un moment pour comprendre qu'on n'a pas vraiment le choix, on doit partir. Non mais sérieux... Heureusement notre petite vengeance involontaire nous donne le sourire et la plage est immense - d'ailleurs on se demande pourquoi ils ne sont pas simplement allés plus loin... - donc on se déplace de quelques centaines de mètres. Nous qui pensions profiter de ce petit coin perdu tranquille, c'est raté, on voit des barnums se monter, des Chevrolet arriver. On est assez loin pour ne pas entendre la quinzaine de voitures qui se pavanent et pour profiter du ballet des pélicans qui plongent inlassablement en quête de poisson. Je fais du macramé, Geoof lit. On est bien.



On passe la journée sur la plage, on se balade et on décide de recamper ici, sur cette même plage. Le coucher de soleil est encore plus beau que celui de la veille, le ciel s'embrase. Fatigués de n'avoir rien fait on va se coucher tôt, demain nous partons tôt pour rejoindre la capitale... Lima !


From Paracas with love.


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