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Voyager au Kirghizistan, les petites choses à savoir

  • Photo du rédacteur: Manon
    Manon
  • 4 nov.
  • 9 min de lecture

Ce qu'il ne faut pas oublier dans sa valise, petits tips, moeurs surprenantes... Voici une liste non exhaustive des petites choses à savoir avant de voyager au Kirghizistan. Et si vous avez d’autres infos, n’hésitez pas à nous les partager, on complètera l'article.



Langue - Préfèrent-ils parler russe ou kirghize ?

Ils parlent aussi bien le russe que le kirghize et si la plupart du temps nous avons opté pour le russe car nous avions quelques petites bases, nous avons senti que les peuples nomades préfèrent parler kirghize. Alors nous avons appris quelques mots comme Sulu (soulou) qui veut dire que c'est bien/bon ou encore Rakhmat qui veut dire merci. Ça nous a permis de remercier nos hôtes autant que possible.


Apprendre l'alphabet cyrillique reste dans tous les cas une bonne idée, ça permet de déchiffrer les panneaux, les menus et tutti.


Notez qu'ils ont le réflexe d'utiliser les traducteurs vocaux ce qui facilite grandement les échanges. N'oubliez pas de télécharger les dictionnaires russe et kirghize en hors ligne avant de partir. Bon ça peut donner lieu à des situations cocasses où on vous demande : voulez-vous coucher ^^ mais rassurez-vous, les kirghizes sont très respectueux et polis, c'est Google Trad le coquin.

Moeurs - Les voitures peuvent avoir le volant à gauche... ou à droite !

Les voitures kirghizes sont récupérées dans le monde entier, donc de pays où le sens de circulation n'est pas forcément le même. Quand nous sommes montés dans le taxi à l'aéroport en arrivant pour la première fois, on a été un peu décontenancé, le volant était à droite, à la mode britannique, et pourtant le chauffeur conduisait bien à droite, comme en France. C'est donc tout à fait normal.

 Moeurs  - C'est quoi un CBT ?

Community Based Tourism. Vous retrouverez ce terme sur les sites et différents blogs de voyage en faisant vos recherches. Les CBT sont comme des offices du tourisme, il y en a un peu partout dans le pays et ils peuvent s'avérer très utiles quand vous êtes dans un endroit peu touristique. Ils ont plein d'informations sur les alentours, choses à voir, où dormir, où manger, etc. Si vous êtes perdus ou si vous avez une question, c'est un bon endroit où aller. Il y a bien des horaires mais c'est à la mode kirghize, il n'y a pas toujours quelqu'un au guichet.

 Moeurs  - Les yourtes

En été elles sont partout, principalement en montagne, au bord des lacs, mais aussi en ville dans certains jardins. La yourte n'est pas qu'un moyen pour se loger mais un vrai pan de la culture kirghize. Le tunduk, l'ouverture dans le toit de la yourte, est d'ailleurs représenté dans le soleil du drapeau national. C'est tout un art de vivre, tout un savoir-faire que nous avons adoré découvrir.


Nous avons beaucoup aimé les petits camps composés de 4 ou 5 yourtes max, et en particulier celui du deuxième jour de trek à cheval vers le lac Song Kol tenu par une seule et même famille a-do-ra-ble. Il y avait une yourte cuisine avec le sol en terre. C'est aussi là qu'ils préparent la fameuse boisson fermentée au lait de jument, le Koumis. Il y avait aussi une yourte pour prendre les repas, jouer de la musique, aux cartes ou simplement discuter. Ensuite il y avait une yourte pour les parents, une pour les hommes et une autre pour les femmes. Au fond il y avait aussi une "cabane au fond du jardin" qui n'est autre que les "toilettes" - sortez les guillemets - ou autrement dit un gros trou dans le sol supplanté d'une petit cabanon. Odeur bien loin du febreze. On s'y fait. Et au milieu des yourtes, il y a un espace libre pour jouer au foot, des espaces pour faire sécher les selles des chevaux, de quoi s'occuper du bétail, etc. Là-bas, pas de container, pas de déchet, pas d'électricité, juste la nature et l'eau du ruisseau pour cuisiner et se laver.


Un camp de yourtes au milieu de la nature sauvage et indomptée du Kirghizistan, sous un ciel bleu magnifique

 Nourriture  - Le Koumis, la boisson fermentée au lait de jument

Haaa, ça vous connaissez déjà non ? C'est LA boisson tant redoutée par les voyageurs au Kirghizistan, du lait de jument fermenté qu'on ne peut pas refuser si d'aventure on vous le proposait. Et bien ce n'est pas tellement vrai, la plupart des kirghizes ne se sentent pas offusqués par un refus, sentez-vous libre d'essayer, ou pas ! Pour notre part, nous avons aidé à la préparation en faisant tourner rapidement une pièce en bois dans une sorte de baratte, mais nous ne l'avons pas goûté. Nous avons par contre essayé un dérivé, du fromage de lait de jument et on a trouvé ça bon. Pour la petite histoire, traire une jument n'est pas chose aisée, elle peut se mettre à ruer sans prévenir. Là où nous avons assisté à la traite, c'est la femme qui s'en occupait, mais le mari était tout proche, au cas où.

 Moeurs  - Les animaux en liberté

Ça c'est le kiffe pour nous, on a adoré. Voir les chevaux courir le long des sentiers, ruer, ou juste brouter tranquilles. Arrêter de jouer à celui qui a compté le plus de marmottes tellement il y en a partout ! Ou bien encore voir des milans, des vautours et même des aigles voler au-dessus de nos têtes. Et voir un chameau - c'est énorme un chameau - se balader tranquillement au poste frontière de Naryn... Bref un bonheur.

 Moeurs  - La chasse à l'aigle | Lire l'article

La chasse à l’aigle au Kirghizistan est une tradition ancestrale, emblématique des nomades des steppes d’Asie centrale. Les chasseurs, appelés berkutchis, entraînent des aigles royaux dès leur jeune âge et les relâchent ensuite dans la nature autour de leur 15 ans, à peu près à la moitié de leur vie. Ces rapaces majestueux, aux serres puissantes et à la vision perçante, chassent leurs proies comme les renards et les lièvres.

 Nourriture  - C'est quoi leurs plats traditionnels ?

Le plov, le goulash, les manty, le pain rond, les boorsoks, les beignets de pomme de terre. Mmmmmh.

Nourriture - Est-ce que je vais bien manger ?

OUI ! Quelle fut notre bonne surprise quand nous nous sommes rendus compte que les plats n'étaient pas mauvais. On avait beaucoup lu que c'était un peu la cata, difficile de trouver des plats végétariens, etc. Et en fait, que nenni. Après comme toute expérience, la vôtre sera peut être différente, mais pour notre part nous avons été contents.

 Transport  - Se déplacer à Bishkek

Téléchargez Yandex Go, l’équivalent local d’Uber. Les trajets ne coûtent presque rien (souvent moins d’1 €) et les chauffeurs sont très fiables.

 Transport  - Se déplacer entre les villes = Marshrutka, taxi partagé ou stop ?

Nous avons testé tous les moyens de transport routier et ils ont tous une chose en commun : le danger haha. Nous avons vu un accident et plusieurs vestiges de voiture sur le bord de la route. Il faut dire que certains roulent comme s'ils étaient seuls, ils doublent dans les virages en montagne, sur le bas côté... Heureusement, ils ont de vieilles voitures et ne roulent pas trop vite. Peu importe, nous avons quand même adoré nous déplacer dans ce pays montagneux.


• En Marshrutka - sorte de minibus - nous avons adoré blaguer avec les Kirghizes. Lors de tous nos trajets nous avons eu la chance d'avoir quelqu'un qui parlait anglais et qui faisait l'interprète. C'est un moyen de transport vraiment populaire, peu cher et classique au Kirghizistan. Il part d'un point A à un point B, avec quelques stops prévus.


• En taxi partagé, principalement pour se rendre au départ d'un tour organisé comme le trek à cheval déjà mentionné. Rien à dire de spécial.


En autostop, et c'est facile ! C'est un vrai moyen de transport là-bas, pas tout le monde n'a une voiture donc il y a une vraie entraide. Encore une fois notre expérience est ce qu'elle est, mais nous avons adoré faire du stop, on n'attendait pas longtemps, les gens étaient super sympas. C'était top.

 Moeurs - le Durak ou comment se faire des amis kirghizes

Durak, ça veut dire idiot en russe et c'est un jeu de cartes vraiment très populaire, parfait pour créer du lien avec les gens. Les règles ne sont pas si simples à intégrer. Il n'y a pas de gagnants mais un perdant, c'est celui qui a encore des cartes quand tous les autres les ont posées. C'est le Durak. L'objectif est donc de se débarrasser de toutes ses cartes avant ses adversaires et pour ça on va s'attaquer, et se défendre tour à tour. On ne va pas faire de redite, voici les règles.


 Valise  - Dans ma valise il y a...

Tout ce qu'il faut pour les 4 saisons ! Prenez un bonnet et des gants, même si vous voyagez en été. Vous ne savez jamais comment peut tourner la météo. Prenez aussi un T-shirt ou deux, il peut faire très beau et chaud par moment. Partez avec des vêtements qui protègent de la pluie et du vent, un bon et vrai K-way et un surpantalon imperméable par exemple. Une fois là-bas, ne les oubliez pas dans votre sac à dos de la journée si vous partez en balade/rando. La pluie peut vous surprendre À TOUT MOMENT. Cela peut sembler surprenant, mais n'oubliez pas de prendre de la crème solaire. Quand le soleil est présent, il ne fait pas semblant et on peut vite cramer du visage. Si vous voyagez en hiver, c'est une autre paire de manches ! Les températures oscillent entre -25°C et 5°C et il peut y avoir du vent. Nous vous conseillons de partir avec vos vêtements les plus chauds et de vous rendre au bazar pour acheter des équipements à la mode kirghize si vous faites des activités (chaussons en laine à mettre dans les bottes pour le cheval par exemple).


Bivouac au bord du somptueux lac Kel Suu lors d'un voyage au Kirghizistan

 Moeurs - Le cheval

Tout comme la yourte n'est pas qu'un moyen de se loger, le cheval n'est pas qu'un moyen de se déplacer. Les Kirghizes naissent avec les chevaux et ne soyez pas étonnés de voir des tout petits bouts de chou se déplacer à cheval quand, à cet âge, vous n'aviez pas encore appris à faire du vélo.


Les traditions équestres sont profondément enracinées, avec des jeux comme le kok-boru, où des cavaliers s'affrontent pour attraper une carcasse de chèvre, illustrant l'adresse et la bravoure. Et il y a d'autres jeux dans cette veine. Les chevaux sont élevés avec soin et respect, on n'en a pas vus en mauvais état, ou négligés. La relation entre les hommes et les chevaux est vraiment belle à voir.


Deux chevaux kirghizes devant un arc-en-ciel, plus qu'un animal, un pan de la culture nomade

 Moeurs  - Comment payer : Liquide ou CB ?

Il est de ces pays où il est encore bien bon de penser à voyager avec du liquide. Nous avions toujours l'équivalent de 50€ en Som, la devise au Kirghizistan et ça nous a servi à plusieurs reprises.

 Moeurs  - Les montagnes

... ne quitteront jamais votre horizon. C'est impressionnant ! Où que vous soyez, même dans la capitale, même au bord d'Issyk Kul cet énorme lac aux allures de mer intérieure, vous verrez toujours des montagnes. Des grandes, des marrons, des rondes, des sommets enneigés...

 Camping - Les réchauds

Il n'y a pas de bonbonnes pour les réchauds clipsables,que ceux qui se vissent. N'oubliez pas d'en acheter un à Bishkek ou à Karakol (possiblement dans les autres "villes", mais pas sûr).

 Camping  - Les sentiers ne sont pas balisés (2025)

Ne comptez pas sur les panneaux ou les marques colorées comme dans les Alpes pour trouver votre chemin, il n'y en a pas. C'est à la fois vraiment chouette d'avoir une nature intouchée, et à la fois, on se demande souvent si on est sur le bon sentier. Téléchargez vos cartes hors ligne sur Maps.me ou Komoot.

 Moeurs  - Permis frontalier pour aller à Naryn

Si vous prévoyez d’explorer les zones frontalières proches de la Chine, notamment autour de Naryn ou du lac Chatyr-Kul, il vous faudra un permis spécial. Vous pouvez en faire la demande via certaines auberges ou auprès d’un CBT. Comptez 2 à 5 jours de délai pour l’obtenir, donc pensez à anticiper avant de partir vers ces régions isolées.

 Moeurs  - Un peuple solidaire

Ce qui nous a le plus marqués au Kirghizistan, c’est cette ambiance si sereine... Franchement, on n'est plus habitué à ça en France, en tout cas pas en ville, et ça nous a fait un bien fou ! Les gens se parlent, se sourient, se font confiance. On sent une vraie bienveillance collective, une manière simple et naturelle de vivre ensemble. Il n’y a presque pas de déchets, pas de mendicité, c'est calme. Une anecdote parmi d’autres : un jour, dans une marshrutka, une passagère m’a carrément confié son bébé le temps de gérer son autre qui avait le mal des transports. Pour moi c'était touchant, pour elle ça avait l'air normal.

 Valise  - L'objet essentiel : la gourde filtrante

L’eau du robinet n’est pas toujours potable, même dans les grandes villes. Mieux vaut emporter une gourde filtrante ou des pastilles purifiantes. En trek ou en camping, vous pourrez ainsi remplir vos bouteilles directement dans les ruisseaux de montagne ou les sources naturelles sans risque.



En espérant que ces petites infos vous aideront à bien voyager au Kirghizistan. Have fun!



1 commentaire


Raymond
il y a un jour

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